lundi 5 mai 2014

Sunken Nation's Confirmation

Après la première édition de Sunken Nation qui a été un grand succès, Andrei, le propriétaire du Loll, voulait déjà que j'organise un autre concert le lendemain. C'était bien évidement chose impossible, mais je n'ai pas tardé à remettre la machine en route pour mettre en place la suite des événements. Mais pour bien comprendre comment ça s'est déroulé, il faut que je revienne un peu en arrière.

El Poly


Lors de la préparation du premier concert, j'étais tellement focalisé sur l'organisation en elle-même que j'ai un peu négligé les variables environnementales qui auraient peut-être du me faire tiquer dès le début. Le Loll était à l'origine un bar à événements, converti début Février en bar métal par El Poly, aidé de quelques amis, qui avait l'ambition de rendre à Bruxelles un lieu dédié aux métalleux. Dès le début, il a organisé deux ou trois soirées par semaine. Typiquement, il y avait les "Battle of the DJs" le jeudi, qui voyaient s'affronter deux DJs métal amateurs, et les "Samedis Thématiques" le samedi, également avec des DJs amateurs.

Le concept n'était pas mauvais et aurait peut-être pu fonctionner, mais l'erreur de El Poly a été de ne pas faire suffisamment de promotion, pensant que les choses allaient se mettre en place toutes seules, et de choisir uniquement les DJs parmi ses amis plutôt que de choisir des gens un minimum connu (ce qui n'empêchait pas d'être des DJs amateurs comme il voulait), par exemple des membres de groupes qui fonctionnent et qui auraient vraiment pu remplir le bar. À part à l'ouverture, je ne pense pas qu'il aie jamais réussi à remplir le bar, malgré ses intentions très nobles et désintéressées et le travail qu'il a pu fournir.

Moi, je suis arrivé avec mon idée d'organiser un concert environ un mois après la conversion. Puis, il a fallu un autre mois pour organiser ce premier concert. Pendant ces deux mois, El Poly était seul maître de la programmation, et le bar fonctionnait à perte.

Andrei


Je fais une parenthèse ici pour expliquer pourquoi j'ai commencé à travailler avec Andrei, le propriétaire, plutôt qu'avec El Poly, responsable de la programmation. C'est tout simple : lors de la soirée où j'ai obtenu l'accord de principe d'Andrei, El Poly était en voyage à l'étranger pour plusieurs jours. Je lui ai laissé un message lui demandant de me recontacter à son retour, mais il ne l'a pas fait, et j'ai donc supprimé les intermédiaires en négociant directement avec Andrei ... qui m'a avoué au moment où j'ai créé l'événement Facebook et imprimé les affiches, soit environ deux semaines avant le concert, qu'il avait autorisé ce concert sans en parler à El Poly, me mettant ainsi dans une situation un peu délicate par rapport à lui.

La raison pour laquelle il a dit avoir fait cela, c'est que les soirées de El Poly ne fonctionnaient pas assez, et que si mon événement fonctionnait bien (comprendre : qu'il y avait suffisamment de consommations au bar), il me donnerait la responsabilité de l'événementiel. Comme je ne connaissais pas encore El Poly, je n'ai pas eu beaucoup d'états d'âme pour accepter, vu la position avantageuse que cela allait m'amener. Et cela ne signifiait pas la fin de ses événements, je comptais au contraire l'aider à les améliorer en corrigeant les défauts que j'ai cité plus haut. Par ailleurs, en m’annonçant cela Andrei a déjà commencé à sous-entendre que ce serait bien que j'organise d'autres soirées, pour faire des weekends complets au minimum. J'ai mis le holà : nous faisons d'abords une édition test pour voir si tout peut fonctionner, et on avisera ensuite.

Il faut également préciser qu'à ce stade, Andrei m'avait très clairement confirmé avoir toutes les autorisations nécessaires vis-à-vis des pompiers, de la police, de la Sabam, des assurances, etc. Je ne devais m'occuper de rien à part l'organisation des événements.

Le débriefing et les conditions


Voilà pour le contexte. Après le premier concert, je retourne donc voir Andrei afin de débriefer les événements et organiser la suite. Premier constat immédiat : il y avait 1200 € dans la caisse. Andrei est donc très enthousiaste et me demande d'organiser un maximum d'événements pour rentabiliser. Moi je dis : pas de problème, je ne demande que ça. Il y a déjà plusieurs orgas pro qui m'ont contacté en voyant qu'il y avait une nouvelle salle de concerts à Bruxelles, ça peut aller très vite. J'ai donc fixé mes conditions :


  • Je suis le responsable de la programmation, donc tout événement doit recevoir mon approbation pour être programmé (je demande pas ça pour jouer au chef, mais pour garantir une programmation de qualité et éviter les conflits d'agenda, dans le cas où Andrei déciderait d'organiser quelque chose avec quelqu'un d'autre comme il avait fait avec moi dans le dos de El Poly ...); 
  • Il s'agit d'un bar métal à temps plein et il faut passer du métal tout le temps quand le bar est ouvert, même s'il n'y a pas de concert, pour fidéliser la clientèle;
  • Il faut investir dans du matériel : remplacer toute la sono (la musique se limitait jusque là à 3 CDs lus par un lecteur DVD ...), toutes les enceintes, mais surtout et prioritairement investir dans du matériel spécifique et nécessaire aux concerts;
  • Pour chaque concert, on maintient les conditions de la première édition : 350 € de la part du bar et deux tickets boisson par personne;
  • On organise pas un concert en une heure, malgré toute la bonne volonté du monde, et ça va prendre quelques mois pour que tout se mette bien en place;
  • Il faudra aussi investir dans le lieu en lui-même : remplacer l'escalier d'évacuation qui est en bois et branlant, installer des extincteurs et détecteurs de fumée, refaire l'électricité et la décoration, enlever les tags, refaire la carte avec des alcools pour métalleux (Jägermeister, ...) et revoir les prix qui sont beaucoup trop chers, etc ... mais ça c'est pas moi qui m'en occupe, je fais juste la liste.

Andrei a validé chacun de ces points, avec quelques nuances : El Poly continue ses événements en attendant que j'ai pu mettre en place une programmation suffisamment dense; il n'y a pas de budget pour investir dans du matériel pour le moment, donc en attendant on va louer le matériel à chaque fois (j'ai bien fais remarquer qu'entre une location à 300 € et un achat à 2100 € pour avoir tout ce dont on a besoin, le calcul est pas bien long pour se rendre compte que c'est pas intéressant de louer, mais c'était OK), et le reste était tout bon.

Enthousiasmé et content de l'excellent deal que j'ai obtenu, je commence immédiatement à travailler sur la seconde édition de Sunken Nation. Elle s'appellera "Confirmation" !

La date et le budget


Cette fois je choisi la date moi-même. Elle est pas parfaite car en même temps que le Groezrock, mais le creux dans mes autres activités est un peu passé et je n'ai pas énormément de possibilités. On est quand même un mois à l'avance encore, il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. Je rebranche l'artiste illustrateur pour les affiches sur le coup, je contacte une série de groupes, le backline se met en place tout seul puisqu'un seul groupe peut tout prêter à tout le monde, je vais chez ESL réserver le matériel sono dont j'ai besoin, et en deux coups de cuiller à pot tout est en place ! Easy game, j'deviens bon ! Cette fois-ci, mon budget se répartit comme suit :

  • 270 € pour les groupes (prix demandés non négociés, un groupe augmenté pour le prêt du backline).
  • 50 € pour la nourriture.
  • 150 € pour l'illustration de l'affiche.
  • 25 € pour l'impression des affiches (comme elles ne se vendent pas j'en ai fais moins, juste pour la promo).

Soit un total à débourser de 495 €. Sachant que j'allais recevoir 350 € du bar et que j'avais fixé l'entrée à 5 € (un prix honnête pour 5 groupes, et facile à gérer à la caisse), il me suffisait d'avoir 29 entrées pour rentrer dans mes frais, 56 entrées pour me rembourser le déficit de la première édition. Comme il y avait eu entre 80 et 100 personnes la première fois, je me doutais qu'il y aurait un peu moins de monde à cause du prix d'entrée et du Groezrock mais c'était carrément jouable.

Premier couac


Sauf que deux jours après mon premier concert (tout s'est passé très vite), je vois sur Facebook que Lisa, la barmaid / co-gérante que j'ai fais engager, organise un événement dub le vendredi qui suit. C'est pas métal, c'est pas passé par moi, c'est quoi ce bordel ? Du coup, je discute avec Lisa, qui n'était pas au courant de mon deal avec Andrei. Je lui ai expliqué toute ma stratégie pour réussir à organiser un maximum de concerts grâce à toutes les orgas pro qui ont déjà commencé à me contacter sans que je fasse la moindre pub, comment je comptais fidéliser les clients, bref, ma vision de la chose. On en a conclu qu'il valait mieux se serrer les coudes et travailler ensemble vu la tendance au double discours d'Andrei pour être sûr de toujours retomber sur nos pattes. On est tombés d'accord pour que je laisse Lisa organiser ses soirées "Cabinets of Curiosities" tous les vendredis jusqu'à cet été, histoire de faire rentrer de l'argent dans la caisse du bar pour que Andrei soit content, qu'il puisse investir dans du matos pour les concerts et histoire d'avoir une programmation régulière en attendant que je parvienne à mettre en place des concerts réguliers. Il fallait également que je mette les bouchées triples pour programmer un maximum de trucs rapidement et montrer qu'un bar métal avait vraiment la capacité d'être rentable.

Je fais une parenthèse ici pour préciser que malgré le rôle de méchante co-gérante que je donne dans cet article à Lisa, qui est mon amie de longue date, elle est dans mon camp et a toujours fait tout ce qu'elle pouvait pour m'aider dans mon projet. Les décisions qu'elle a fait appliquer contre moi ont toujours été motivées par des impératifs indépendants de sa volonté, même si ça m'a parfois mis dans la merde complète. Gardez-ça en tête en lisant la suite.

Une fois qu'on s'est mis d'accord entre nous, j'ai commencé à travailler à l'organisation d'autres dates. J'en ai rapidement eu une dizaine de prévues, réparties jusqu'à la fin de l'été, dont plusieurs avec des groupes venant du Royaume-Uni en tournée européenne. Les annonces allaient être explosives, et le bar allait être glorieux ! Puis, on est retourné voir Andrei à deux, pour mettre les choses au clair ensemble. Il a été reconfirmé que j'étais responsable de l'orga pour le bar, que c'était un bar métal à temps plein, qu'on allait investir etc. On a juste pas reparlé des conditions de deal pour mes concerts à moi, puisque ça ne concernait pas Lisa.

Première restriction budgétaire


Je l'ai donc fais lors d'une de mes visites au bar préliminaire au concert, car j'avais tout de même un doute à ce sujet et je ne voulais pas avoir de surprise en dernière minute. M'étant assis à table avec Andrei, j'ai sorti mon carnet pour mettre noir sur blanc notre deal. Et une vérité est tombée : comme il faut louer le matériel de sono (300 €), ce n'est plus possible d'avoir les 350 € pour participer aux frais.

J'avais déjà confirmé les groupes, mais c'était encore faisable. J'ai toutefois dû me rendre à l'évidence que j'allais devoir mettre fin prématurément à ma collaboration avec l'artiste illustrateur qui faisait les affiches pour trouver un graphiste pas cher. Ça n'a pas été agréable a annoncer, mais heureusement il n'avait pas encore commencé à travailler sur l'illustration, donc je n'ai rien du lui verser, et j'ai trouvé très facilement quelqu'un qui m'a fait fait une illustration à 10 €.

L'affiche que j'ai eu pour la seconde édition était très bien pour la promo, dans la lignée visuelle de la première, correspondant à mes attentes, et la plupart des gens n'ont probablement pas vu la différence. La graphiste n'a donc clairement pas à rougir de sa performance et je referai appel à elle sans hésitation. Néanmoins, pour moi qui vient d'une école d'art, c'est flagrant que l'illustration manque cruellement d'intention, elle a une dimension graphique mais pas de dimension artistique. Est-ce que c'est vraiment important pour le concert ? Non. Mais mon projet de tirer la scène vers le haut était synonyme de tirer la culture vers le haut. Plein de concerts = plein d'affiches, plein de contacts = des clients potentiels pour le studio, plein de nouveaux albums et plein de covers à réaliser, plein d'identités visuelles à construire avec les pages du bar et de Sunken Nation à créer, etc. Retirer l'aspect artistique des affiches, c'était retirer un pan de mon projet. Mais ce n'était pas le plus important, donc j'ai laissé faire. Au moins, je savais à quoi m'en tenir, et j'avais du temps pour m'adapter.

J'ai reçu le visuel pour l'affiche un peu plus de deux semaines avant le concert, juste à temps pour commencer la promotion et envoyer toutes les infos pratiques aux groupes (J'aime que tout soit minuté et millimétré, donc à chaque concert je réalise un PDF personnalisé pour chaque groupe avec toutes les informations utiles : accès au bar, timing, conditions, matériel à disposition, contacts, etc. Ça me semble évident à moi, mais apparemment c'est pas la norme dans les organisations et les groupes ont apprécié ça chez moi. Tant mieux pour moi.). Une petite heure plus tard le temps de mettre ça en page, et les deux pires semaines de ma vie commencent.

La guérilla marketing


Ça a commencé avec un problème "normal" lié à l'organisation : un groupe annule. L'affiche était prête, mais elle n'avait pas encore été diffusée, donc c'est cool, bon timing. Il fallait quand même pas traîner pour trouver un remplaçant, donc j'ai booké mon propre groupe. Pas la meilleure idée du monde car le stress de l'organisation le jour J m'a totalement fait louper ma prestation de guitariste, mais au moins j'avais sauvé l'affiche et mon argument de vente tenait toujours la route (en dessous de cinq groupes pour un concert concurrent au Groezrock, c'est chaud ...).

J'ai alors commencé trois / quatre jours très intensifs de guerilla promotionnelle sur Facebook. Il a fallu créer l'événement du concert, mais aussi la page de Sunken Nation et la nouvelle page du Loll Metal Bar, avec toutes les publications à programmer pour la promotion des events déjà prévus. L'ancienne page, gérée par El Poly, ne convenait plus, et comme on ne pouvait pas changer son nom et qu'on ne voulait pas la supprimer pour garder les anciens événements et les photos, on a du mettre les bouchées doubles pour obtenir un maximum de likes en un minimum de temps et faire comprendre que la nouvelle page était la bonne. Pour ça on a pu compter sur pas mal d'aide de la part des groupes, et Nabil de Now, Voyager a même fait un coup de pub sur la page de  son groupe. D'un coup, tout le monde a parlé du Loll Metal Bar, et d'un coup je me suis mis à recevoir littéralement des dizaines de mails venant de partout en Belgique, France, Hollande et Royaume-Uni pour booker des groupes et des tournées. Les choses se mettaient bien en place et j'étais tout de même très content !

J'ai en même temps mis en place mon système de booking avec un agenda exhaustif, je me suis aperçu que Lisa n'avait pas chômé puisque tous les vendredis étaient déjà occupés jusqu'à l'été, et j'ai essayé de créer une identité au bar. C'était pas bien compliqué, dans les grandes lignes il fallait que tous les événements Facebook indiquent la bonne page comme lieu, et que les visuels promotionnels indiquent systématiquement le nom "Loll Metal Bar" en complet, et pas juste "Loll" ou "Loll Bar". J'ai notamment mis à jour le lieu de tous les événements et photos des soirées organisées par El Poly depuis trois mois.

El Poly a totalement collaboré avec moi, mais m'a fait savoir son souhait d'arrêter l'organisation après les trois soirées qui étaient encore prévues, car c'est beaucoup de boulot et que c'était désormais mon job de faire ça, et je comprends carrément. J'ai également commencé à bosser sur des soirées concepts dans la lignée de ce que faisait El Poly, sans lui voler son idée : des soirées animées par des groupes, d'autres animées par une présentatrice radio qui ferait des podcasts depuis le bar ... Des soirées faciles à organiser qui pouvaient avoir lieu régulièrement, pour densifier la programmation en attendant les concerts.

Coup critique


J'ai bossé 18 heures par jour pendant ces quelques jours pour réussir à faire quelque chose de bien rapidement. J'étais donc totalement crevé quand j'ai finalement pu envoyer toutes ces infos aux orgas et à Lisa, de qui je n'ai pas eu la réponse à laquelle je m'attendais ("OK, pas de problème, je change le lieu des events tout de suite !"). À la place, j'ai eu droit à une explication sur la nouvelle composition du staff derrière le bar qui avait eu le temps de changer deux fois sur une semaine (autant dire que j'ai rien compris à qui était qui et à qui je devais parler désormais pour savoir si y'avait moyen d'allumer la télé ou pas ...), l'arrivée de nouveaux programmateurs / techniciens / ingé son / aides qui bossent avec Lisa, les nouveaux horaires d'ouverture du bar dont on ne m'a pas parlé, et autres idées saugrenues qui compromettent mon projet.

OK, pas de problème, je m'adapte. Je me fiche de qui est derrière le bar, mon plan pour acheter du matériel tient la route et les potes à Lisa sont d'accord avec, et j'annonce les nouveaux horaires d'ouverture sur la toute nouvelle page Facebook du bar. Mais je ne me laisse pas faire cette fois, je repars à la charge et je demande à tout le monde de mettre à jour les events qui indiquent encore une mauvaise page comme lieu.

Le lendemain, le lundi, j'apprends que finalement, les nouveaux horaires n'entreront en application que le jeudi, et je dois publier un erratum sur la page. Crédibilité : zéro. J'apprends également que Andrei a organisé une soirée Salsa sans m'en parler. Et enfin, on me demande d'annuler la soirée de El Poly samedi (il reste deux jeudis et un samedi), car elle ne sera pas plus rentable que les précédentes et il faut programmer autre chose qui va ramener des sous.

Furax, j'envoie un mail à Andrei pour tout remettre en place encore une fois. Extrait :

F) Concernant ta demande de supprimer l'événement de El Poly samedi: non. Ce n'est pas moi qui ai accepté cet évent, je ne l'aurais pas accepté sous cette forme, mais tu me l'avais confirmé, et je l'ai confirmé à El Poly. Un événement confirmé est un événement confirmé, peu importe le contexte. Si on commence à changer la programmation à tord et à travers, ça va jouer contre le bar, pas en sa faveur, et moi-même je ne programmerai plus rien du tout de peur d'être annulé ...
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G) Je voudrais encore une fois confirmer le fait que je suis bien en charge de l'organisation du bar et que le bar est un bar métal à temps plein (sauf le vendredi). Tout événement, organisé par n'importe qui, doit être validé par moi pour avoir lieu, et je te tiens ensuite au courant. C'est une condition nécessaire à la fois pour garantir une programmation de qualité qui fera s'imposer le bar comme la nouvelle référence de la scène métal, et pour que je puisse m'impliquer comme je le fais sans aucune compensation, je le rappelle. J'amènerai la prochaine fois que je passe les cartes de visite que je me suis fais faire, et tu trouveras ci-joint la fiche explicative des conditions que je requiers pour confirmer un événement.

Néanmoins, comme dans le cas de la dernière fois où un anniversaire a été organisé à ton initiative, je pense que ça reste possible si on le fait en tant qu'événement privé, en dehors des heures d'ouverture du bar. Ceci est un autre argument au fait qu'il n'est peut-être pas utile d'ouvrir le bar toute la semaine dès à présent. Organiser quelque chose qui n'est pas métal pendant les heures d'ouverture, même le samedi, même si rien d'autre n'est prévu, ira contre la fidélisation de la clientèle.
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H) Je sais que tu es impatient de faire du chiffre, mais il faut être patient, on ne devient pas une référence en un battement de cil. Je commence à recevoir des mails d'agences de booking UK et Hollandaises et à booker des très gros noms qui feront la réputation et la gloire du bar, mais il faut impérativement conserver la direction que l'on s'est donné ! Je suis aussi en train de travailler sur deux nouveaux concepts de soirées qui pourront avoir lieu régulièrement si ça fonctionne bien. Une fois que ça aura pris, les affaires rouleront toutes seules pendant de longues années.

La fin du Loll Metal Bar


Je n'ai jamais pu obtenir une réponse écrite de Andrei ... Le jeudi qui suit, je me pointe donc au premier des trois événements de El Poly qui restaient pour voir Andrei. Il a bien lu mon mail. Désormais, Lisa est aux commandes, elle a fait ses preuves et il ne peut plus se permettre de travailler à perte.

OK, admettons. Ça veut dire que le Loll Metal Bar n'existe plus, ou bien seulement pendant les concerts organisés. C'est carrément dommage, mais en soit, ça ne change rien pour l'organisation des concerts en cours. Je me sens juste un peu baisé d'avoir passé tant de temps à créer l'identité du bar pour la changer si rapidement, et c'est désormais clair que je ne m'investirai plus autant là dedans, car sans avoir la position de "responsable de la programmation du nouvel endroit de référence pour les métalleux de Bruxelles", je ne gagne pas grand chose dans l'histoire moi, et il faudra quand même que je commence un jour à gagner des sous pour me nourrir ...

Tout ça me stresse et me fatigue, mais ça va, je gère. La soirée de El Poly du samedi est un échec comme prévu, mais elle est maintenue. Sauf que le dimanche, Lisa vient me dire que Andrei a dit qu'il fallait que je dise à El Poly qu'il fallait annuler la dernière soirée prévue de El Poly le jeudi. Ça me saoule tellement que, cette fois, je capitule, et j'envoie ce message à El Poly :


Hola ! 
Andrei et Lisa m'ont demandé de te dire que la dernière battle de jeudi prochain est annulée. Je suis pas d'accord parce que ça a été validé et annoncé mais apparemment j'ai pas mon mot à dire, ils te laisseront pas jouer et prévoient autre chose ...
Désolé  =(

J'ai appris après coup qu’apparemment des gens en veulent grave à Lisa à cause de ce message. Il était péjoratif ? Je n'ai dis que la vérité je pense, sans la déformer ... Il n'était tout de même pas question que je prenne crédit pour cette annulation totalement inacceptable ...

Mais ce n'est pas tout. Il y a de nouveau eu un remaniement du staff derrière le bar (j'ai arrêté d'essayer de suivre), et on remet en question mon deal de tickets boissons. Apparemment Andrei a dit à Lisa qu'il était pas au courant. Lisa va se renseigner et négocier, on respire.

OK, donc maintenant je dois parler à Lisa pour tout, et plus à Andrei, elle est en charge. Pas de problème. Je propose donc de faire une liste résumée de toutes les dates confirmées pour lesquelles il faudra prévoir l'argent pour louer le matériel. Réponse : plus besoin de louer de matos, Lisa a une nouvelle collaboratrice qui peut avoir du matos gratuitement via une ASBL. Du coup, ça semble être une bonne nouvelle, puisqu'elle propose de négocier avec Andrei pour que l'argent prévu pour la location remplace l'argent que je n'aurai pas pour payer les groupes. Comme le bar n'est plus métal à temps plein, je change le nom de la page Facebook en "Metal Nights at Loll Bar". Bref, je m'adapte, et j'annule ma réservation chez ESL.

Je fais donc la liste du matos dont j'ai besoin : deux enceintes et un sub pour la façade et deux retours avec amplis, les câbles, une console (8 preamps, 3 aux, phantom et compresseur par canal), et 3 SM58 avec pieds et XLRs. La base. C'est pas possible de faire avec moins que ça, sinon ça s'appelle pas un concert. La réponse ? J'ai les yeux plus gros que le ventre, c'est un bar et pas une salle de concert ... Lisa, qui a fermé la caisse au premier concert, affirme que contrairement à ce que Andrei m'avait annoncé, il n'y avait que 600 € dans la caisse, et que je demande trop pour tout. Elle me suggère de changer de tactique, de ne faire jouer qu'un petit groupe à la fois, plutôt que de me casser le cul à faire des belles affiches, comme si ça allait aider.

Burn out


Je n'ai donc plus aucune certitude par rapport à la faisabilité du concert, et je commence sérieusement à envisager d'annuler. Ça me travaille tellement que je n'en dors presque plus, et quand je dors je rêve que d'autres problèmes me tombent dessus. Dans la nuit de dimanche à lundi, je parviens à dormir deux mauvaises heures. En me réveillant, je vais déjeuner et prendre l'air, parce que je ne me sens pas bien. Puis je vais voir les mails que j'ai reçu. Six mails concernant le booking sont arrivés pendant la nuit. Je ne me sens vraiment pas bien, et je décide de faire une sieste sur mon bureau. Je me réveille une heure plus tard quand l'album qui jouait s'arrête, pas mieux, et je retourne donc me coucher pour me réveiller quelques heures plus tard, reposé mais toujours misérable. J'ai clairement l'impression que ça fait trois jours que mes mails attendent, et ma vision se brouille au rythme de mon cœur qui bat, tant ma tension est élevée, ou quelque chose comme ça.

Pour moi c'est terminé, je n'en peux plus. Mon ami Pierre, qui dirige Hurricane Bookings, m'avait dit que ça ne le dérangerait pas d'être à ma place et d'avoir à gérer tout ça, donc j'ai passé la fin de l'après-midi à lui expliquer tout ce qu'il fallait savoir sur le bar et sur toutes les dates prévues, pour lui refiler tout, le boulot et la place avantageuse. Avec tout ça, je n'ai pas encore commencé à faire la promo correctement pour le concert en lui-même, et je me propose de l'aider pour ça. Je reste aussi pour être présent pendant les concerts et accueillir les musiciens, j'organise l'équipe d'ingés son puisque ce sont mes potes et qu'ils sont assez gentils pour bosser gratuitement sur mes événements, et s'il a une question je reste dispo, je suis pas encore mort. J'attends surtout de Pierre qu'il reprenne toute la pression, et notamment les négociations incessantes avec un staff qui change constamment et avec qui je ne peux plus être sûr de rien, et trouver une sono.

Comble pour m'achever, le groupe qui devait prêter le backline change d'avis. Bon, moi j'ai deux têtes d'amplis guitare, un des groupe a tout de suite accepté de prêter la tête de basse et les boxes, il ne me manquait plus que la batterie. Personne ne pouvait l'amener, il ne me restait que la possibilité de Pierre qui prête la sienne, mais il a fallu attendre le jeudi pour avoir confirmation que c'était possible.

J'avoue que j'ai passé les mardi et mercredi dans un état proche de la végétation, je me suis occupé d'autres choses, pour mon propre bien, en attendant et espérant que Lisa revienne me voir avec une bonne nouvelle concernant le matériel pour la sono. Cette bonne nouvelle n'est pas venue, et Pierre, occupé par ses examens, n'a pas pu m'aider concrètement. Mais il m'a permis d'oublier tout ça quelques jours et m'a remotivé le mercredi pour donner un dernier coup de collier et tout sauver. J'ai considéré que je ne devais plus espérer recevoir de matériel du bar, et j'ai fais en sorte de remettre en place la sono faite de bouts de ficelles qu'on avait utilisé pour le premier concert.

Le sauvetage


Le jeudi, je tenais suffisamment debout que pour reprendre les choses en main. On a confirmé la batterie, donc j'avais réussi à réunir un backline et une sono complète. La seule incertitude que j'avais encore concernait le deal que je finirais par avoir avec le bar, mais c'était désormais clair pour moi que je n'aurais rien. J'ai donc recontacté tous les groupes pour leur expliquer la situation, comme quoi on m'avait basiquement supprimé tous moyens financiers et matériels, que j'avais réussi à sauver les meubles tant bien que mal et que je tiendrais parole quoi qu'il arrive par rapport à ce que j'avais promis, mais que si jamais on ne faisait pas assez d'entrée la perte allait être pour ma pomme.

La plupart des groupes a accepté de participer à l'effort de guerre, descendant parfois bien en dessous de leurs propres frais d'essence, et j'ai ainsi réduis le cachet minimum à payer de 270 € à 115 €, en promettant également de donner un maximum si jamais je parvenais tout de même à faire du bénéfice.

Lisa est alors revenue vers moi, pour me parler du prix de l'entrée. Parce que apparemment, c'est pas légal d'annoncer un prix comme ça sur la promo, même si on peut le demander le soir même, parce que finalement y'a pas les autorisations nécessaires. Il faudrait aussi que j'obtienne un certificat de moralité, juste pour organiser ... Elle me propose alors un deal, finalement, pas très avantageux : soit je maintiens l'entrée payante mais je dois me faire discret, soit je touche 10 % de la caisse du bar. C'est-à-dire, si le bar faisait le même résultat que la première fois selon Lisa, 60 €. Le calcul est vite fait, je gardais les entrées. L'autre calcul est tout aussi vite fait, y'a pas d'autorisations, il faut que je me barre de ce bar aussi vite que possible. Heureusement, en cas de pépin, personne ne connait mon vrai nom ...

Bon, OK. J'ai quand même réussi à sauver les meubles pour cette fois, on verra le reste ensuite. Je reçois la playlist pour l'after-party, la nourriture est confirmée, il ne me reste plus qu'à imprimer les tickets boissons et nourriture. Je peux donc enfin envoyer toutes les infos à tous les groupes (j'aurais voulu faire ça deux semaines plus tôt au minimum ...).

Mais ça ne serait pas comique si l'univers ne s'acharnait pas sur moi jusqu'au bout. En rentrant de la répétition avec mon groupe, la veille du concert à 20h, je découvre un message du chanteur de la 2e tête d'affiche qui s'est cassé une côte et qui doit annuler. À ce stade, je ne pouvais plus annuler, ça aurait été se foutre de la gueule de tous ceux qui se sont démené pour m'aider à sauver les meubles, et faire une annonce publique pour trouver des groupes en annonçant qu'une des têtes d'affiche annule, c'était le meilleur moyen pour que personne ne se montre le lendemain. Je ne pouvais rien dire sans avoir de remplacement. J'ai donc passé ma soirée à envoyer des messages à tous les groupes que j'ai trouvé. J'ai finalement trouvé vers 2:00 du matin un groupe digne de ce nom. Avec le Groezrock en même temps, c'était pas facile non plus de trouver un groupe complet et disponible. Ils ont en outre accepté de reprendre les conditions du groupe précédant, spéciales à cause de la situation. Un petit miracle comme ça, ça m'a redonné envie de croire que ça pourrait être une réussite.

Dernière ligne droite


Arrive finalement le jour J. Je me suis levé tôt pour imprimer les tickets, et j'ai même trouvé un peu de temps pour refaire une vidéo à projeter pendant les concerts. Je passe chez l'imprimeur faire tirer une unique affiche avec le groupe mis à jour, pour la faire signer aux musiciens, et je commence à installer avec tous les potes qui sont venus aider. D'abord, c'est la panique, plus aucune enceinte n'est branchée comme avant et il faut que je comprenne le nouveau système pour le modifier alors que personne du bar n'est là pour m'aider comme promis (et du coups, pas de vidéo non plus). J'y parviens, et mon incroyable équipe d'ingés son parvient à tout faire fonctionner dans les temps.

Ça à l'air de s'annoncer pas trop mal, mais Lisa arrive et remet le problème des tickets boissons sur la table. Ça me stresse tellement que la seule chose que je parviens à faire c'est de faire mine que je suis trop occupé et courir me cacher ailleurs pour éviter le conflit, mais j'ai bien compris que j'allais devoir rembourser les tickets que j'offrais aux artistes. Alex, qui aide Lisa et qui d'habitude est une crème (à la première édition, il avait mit 10 € à lui tout seul dans la tirelire en voyant qu'il n'y avait que 15 € dedans ...) montre une nouvelle personnalité. En fait, on dirait qu'il prend toutes les décisions difficiles à la place de Lisa, qui est trop gentille, et c'est pour ça qu'elle est devenue si intransigeante. Tout au long de la soirée, il se sera mit tout le monde à dos, et c'est vraiment pas moi qui le dis le premier, en cassant l'ambiance, en imposant aux artistes de ne pas boire leurs canettes dans le bar, en me faisant déplacer le micro onde dans le backstage pour que le bar n'aie pas à s'occuper de la nourriture, en interdisant aux ingés son de ... s'occuper du son en haut, etc. Si tout le monde, y compris le public, est au courant de ce que le bar a fait et n'y reviendra plus, c'est à cause de lui. Pourtant je l'aimais bien ...

Le premier et le deuxième groupe jouent dans les temps, j'ai bien adapté le timing par rapport à la première édition. Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de monde et je sais maintenant que ce ne sera pas un succès. Peut-être aurais-je du annuler ... Le troisième groupe arrive avec un peu de retard, en raison du très court délais qu'ils ont eu pour s'organiser à venir, donc on leur en veut pas, et le peu de retard pris ensuite est une conséquence de ceci. Au final, malgré le fait que tout le monde tirait la gueule à force de se faire taper sur les doigts par Alex et de compatir à ma situation, tout le monde a pu apprécié cinq bons groupes qui se sont amusés en jouant et un bon repas (sauf moi, ils m'ont rien laissé, bande de ...).

Une fois les concerts terminés et presque tout le monde parti, vers 1:00, j'ai tout remballé. Le même groupe qui avait accepté de prêter les boxes a également accepté de ramener tout mon matériel chez moi pour m'éviter d'avoir à le porter, et Lisa et Alex voulaient fermer rapidement donc je n'ai pas eu à nettoyer le bar, et j'avoue que j'étais content de ça, parce que j'en pouvais plus.

Régler ses comptes


Il restait la question des tickets boissons. J'aurais pu juste me barrer avec ma caisse, mais Lisa reste mon amie, et j'ai encore une dizaine de concerts à sauver dont deux ce mois-ci, je ne pouvais pas risquer de me voir supprimer la salle purement et simplement. J'ai donc simplement demandé combien je leur devais, sans essayer de négocier, avec la seule envie de régler ça et d'aller me coucher pour tout oublier. 45 tickets boisson ont été utilisés (sur une soixantaine de distribués, au pifomètre), soit 90 € (à 2 € / bière) que je leur devais. Ils ont accepté de me donner 10 % de la caisse, qui avait fait 380 €, donc une réduction de 47 € (avec les 90 € que je rajoutais dedans). Restait 43 €, arrondis à 41 € (on était fatigués, faut pas chercher), que j'ai payé.

Il y a eu 34 entrées payantes (le manque de promotion se fait sentir) et une paire de bouchons vendue, soit un revenu logique de 170,50 €. Il y a eu une petite perte quelque part, j'ai réellement récupéré 169,20 €. Mon budget de dépenses mis à jour se répartit comme suit :


  • 135 € pour les groupes.
  • 10 € pour l'illustration de l'affiche.
  • 13,80 € pour l'impression des affiches.
  • 41 € pour les tickets boissons.

Soit un total de 199,80 €, et j'ai pu trouver un arrangement pour ne pas avoir à payer les repas.

Tous comptes faits, j'ai donc j'ai une perte de 30,60 €, qui vient s'ajouter à la perte de 134,70 € de la première édition. Soit 165,30 € de déficit pour moi en tout. Cette Confirmation aura plutôt été une Abortion ...

Conclusions


C'est pas si mal en soit, j'ai fais une perte moins importante que la première fois alors que j'avais beaucoup moins de moyens, mais ça a été au détriment de collaborations intéressantes, des musiciens qui ont énormément contribué, et de ma santé globale, alors que je m'attendais à gagner un peu de sous au lieu d'en perdre en cette période où je suis sans revenus.

Maintenant, c'est pas la mort non plus, je ne vais pas devoir me priver de manger à cause de ça. Peut-être que je peux voir ça sous un autre angle : j'ai payé 165 € pour avoir deux pur concerts presque privés, pour me faire pas mal de contacts intéressants, pour avoir un début de visibilité sur notre scène, pour acquérir l'expérience de l'organisation sur le terrain ... C'est pas si cher payé, mais le goût qui reste en bouche est amer malgré tout.

Bon, j'insiste encore une fois sur le fait que je n'en veux pas du tout à Lisa. Son job est de rendre le bar rentable, et elle le fait excessivement bien en donnant un max de sa personne. À chaque fois que je cite son nom ici pour dire qu'elle m'a apporté une mauvaise nouvelle, la décision ne venait pas d'elle, elle ne faisait que transmettre. Le véritable coupable est probablement Andrei (mais encore, lui aussi ne faisait que son job ...), qui n'a cessé d'avoir des discours différents avec tout le monde et qui m'a fait des promesses qu'il ne pouvait pas tenir sans se mettre sur la paille. Il aurait du se mettre sur la paille pour les tenir, c'est ce que les vrais font et c'est un pauvre type de pas l'avoir fait, mais voilà, c'est comme ça, c'est très dommage pour la scène qui perd un beau projet, mais c'est pas comme si c'était la seule opportunité qu'on avait de faire de belles choses.

Je continue à croire qu'on peut faire de Bruxelles quelque chose de similaire à ce qu'à été Londres pour le punk. Ça passera certainement par des opportunités qu'il faudra saisir et essayer de faire grandir, comme j'ai essayé de faire avec ce bar, ça finira par marcher. Pour l'heure, les concerts programmés au Loll sont toujours en place, mais comme il n'y a pas d'autorisations c'est impensable de rester là. Je vais faire de mon mieux pour sauver ceux de ce mois-ci et relocaliser ceux qui arrivent ensuite, pour quitter ce lieu jusqu'à ce que, si il le désirent, ils se mettent en conformité et soient en mesure de m'offrir des garanties quant aux deals que nous pourrions passer. Ça aurait pu être très chouette comme endroit, mais on fera mieux ailleurs !

1 commentaire :

  1. Merci de me nommer presque 20 fois. Seulement une correction. Les evénéments programmes quand "El Poly" etait le gerant de la programation etaients comme suit:

    *JEUDIS: Battle of the DJs (une bataille entre deux DJs amateurs pour faire participer les gens de Bruxelles à ce projet)

    *VENDREDIS: Fridays of Metal (Soirée de métal en général) avec "El Poly of Filth" comme Dj

    *SAMEDIS: Samedis Thématiques (Soirée de métal thématique chaque samedi un genre différent) avec "El Poly of Filth" comme Dj

    ET.....quand "El Poly" ne pouvait pas de fair les soirées, une autre personne bien connu par lui et avec son approbation musicale...il/elle faisait le Dj set dans le concept "Night of the Djs". DJs amateurs oui....mais aussi personnes connues...Mon première Dj a été Kiley, plus connu comme Natalia Chanteuse du MAGNETIC SUN (group qui a ouvert l'evénément SUNKEN NATIONS FIRST ITERATION). Mon deuxième Dj a été Dj Crusader, plus connu comme Oscar le guitarrist de TIJUANA IN RED (group qui a participé activement dans SUNKEN NATION CONFIRMATION) et aussi des autres come Dj Horkos (Ricardo Cuadrado), Dj Magicdim, Le Moroholt (Faubrice Wouters)...Toutes membres des groupes locaux connus de métal.

    Au sujet de la promotion. Apart de facebook, j'ai essayé de attirer les gens de Bruxelles avec des flyers et avec de flyers avec une bierre / shoot gratuit(e) a tous les clients metalleux qui j'avais vu dans (et dehors) les bar plus ou moins de metal (Rock Classic/DNA/Le Cerqueil). Un total de peut-être 100 bierres gratuites qui sont jamais demandé par les gens...je pense que un total de 7 free bières son été demandes.

    Comme toi....j'ai essayé de donner mes idées pour avoir un endroit chouete pour les gens de Bruxelles....mais je n'ai pas pus reussir non plus....Hereusement j'ai decidé de couper ma relation avec André avant il perdait plus d'argent avec tous mes ECHECS...et aprés ça tous les changements sont venus (Lisa et toi).

    Je ne suis pas rancorous et j'esperai que ta gestion au Loll Metal Bar etait avec succès...mais Il y a un problème avec le bar memme et je ne trouve pas la raison parce que c'est un bar sympa...pas de tout loin (pas de tout), et le prix de la bière est moins chère que au Rock Classic.

    En fin....désolé pour toi.... et courage

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